CM2 : Comment progresser rapidement en orthographe avant le collège ?
L’orthographe est souvent le cauchemar des enfants à l’école. Pour certains écoliers – et leurs parents – rendre des dictées pleines de fautes fait partie de la fatalité.
Or, il est parfaitement possible de transmettre aux enfants des bases solides en orthographe, quel que soit leur niveau initial en langue écrite.
Aujourd’hui, cette transmission se fait en famille. Autrement dit, le plus souvent, ce sont les parents qui se chargent de cet apprentissage.
Comment travailler l’orthographe en CM2 facilement ?
Pour progresser en français, il faut avoir des repères nets et précis.
Or, comme le disait Jacqueline de Romilly, aujourd’hui, l’orthographe s’apprend par habitude. Pour moi, cette situation est vraiment dommage.
En effet, il existe des règles d’orthographe qui dont l’apprentissage est très simple. Elles permettent, aux enfants, de connaître la règle d’orthographe générale et ses exceptions. Avec ce socle de connaissance, il n’y a plus besoin d’apprendre des listes interminables de mots. Cette méthode devient inutile au profit d’un outil performant qu’est l’intégration régulière de ces règles.
À titre d’exemple, pour s’améliorer en orthographe, il est simple de retenir que :
- Tous les mots qui commencent par « COR » doublent le « R » sauf cinq mots que je détaille dans mon livre,
- Tous les mots qui commencent par « AB » n’ont qu’un « B » sauf deux exceptions que vous trouverez également dans mon livre,
C’est pour aider tous les enfants, mais aussi les adultes qui souhaitent travailler leur niveau à l’écrit et déjouer les difficultés de la langue française, que j’ai écrit le livre Les secrets de l’orthographe dévoilés.
Avec ce livre, en apprenant une règle d’orthographe par semaine, les enfants pourront éviter les erreurs et améliorer les dictées en primaire.

La mémorisation d’un stock de mots courants pour la classe de CM2
À côté de ces règles simples, il est également important d’intégrer à la pédagogie en famille, l’apprentissage de mots dont la maîtrise est nécessaire pour le passage à un niveau supérieur.
Il faut donc cibler les attendus de l’enseignant.
L’idéal est de discuter avec le professeur de votre enfant pour connaître les priorités en fonction des difficultés identifiées. En effet, pour améliorer le niveau d’un enfant, il faut éviter de s’éparpiller et se concentrer sur des mots qui sont courants… et souvent compliqués.
Quand, écrire dix fois ou vingt fois le même mot ne fonctionne pas, il ne faut pas insister et passer à d’autres méthodes.
C’est, par exemple, l’utilisation de techniques de pédagogie fondées sur les neurosciences, comme celle des mots illustrés qui fait partie d’une pédagogie nouvelle : la visuo-sémantique.
J’ai notamment utilisé cette méthode pour apprendre l’orthographe en classe de Ce2.
La technique visuo-sémantique, une pédagogie à découvrir.
Cette technique est très utilisée par les orthophonistes et quasiment pas à l’école.
Or, elle permet de créer des liens entre le sens d’un mot, son orthographe en associant des repères visuels. Cette forme concrète d’apprentissage a été développée grâce aux découvertes sur le fonctionnement du cerveau. Elle est particulièrement efficace chez certains enfants dyslexiques.
Dans la mesure où mon fils cadet présente une dyslexie et que je suis très investie dans ses apprentissages, j’ai développé une fiche de mot-illustré, puis deux, puis dix pour, finalement, créer un programme entier pour chaque classe d’école primaire.
Au départ, l’objectif était d’aider concrètement mon fils à dépasser ses difficultés pour assimiler l’orthographe. Puis, en en discutant autour de moi, d’autres parents se sont montrés très intéressés. J’ai donc affiné cette technique pour venir en aider à d’autres familles.
Ainsi, chaque fiche de mot illustré intègre une liste de questions qui permet à l’enfant de focaliser son attention sur une difficulté. Grâce à ce guidage, l’apprentissage est facilité, tout comme la mémorisation durable.
Dans ce programme, il y a deux mots à apprendre par jour à la maison, ce que tous les enfants peuvent faire.
La fin de semaine est consacrée à des révisions, avec des propositions de dictée de phrases et une règle d’orthographe à connaître.
Avec cette méthode, l’enfant peut donc se bâtir un socle de connaissance solide pour mieux réussir à l’école.
Faire des dictées simples tous les jours
Sur chaque fiche de mot-illustré que j’ai conçue, il y a une phrase de lecture qui permet de situer le mot à apprendre dans un contexte pour mieux intégrer son sens.
Cette phrase peut servir de dictée, si les parents le souhaitent.
L’enfant peut également écrire une phrase qu’il a inventée, avec les deux mots du jour à retenir.
S’il y a des erreurs, cela est l’occasion d’interpeller l’enfant en lui disant (par exemple) :
« Attention, tu as fait une faute au mot « bizarre » que tu viens de voir. Te souviens-tu de l’emplacement des personnages de l’illustration ? Sur quelles lettres étaient-ils ? ».
L’enfant peut ainsi créer des mécanismes de restitution des connaissances et améliorer ses écrits et son orthographe progressivement.
Par ailleurs, Luc Ferry, ancien ministre de l’Éducation Nationale, a déclaré dans un entretien à la presse qu’il faisait faire à ses filles une dictée, tous les jours, durant leur enfance. Cet exemple, révèle bien l’importance d’habituer l’enfant à faire des exercices écrits.
Encourager à la lecture
Augmenter le niveau des élèves l’écrit, passe par un accès à la lecture facilité, même en primaire.
Ainsi, l’idéal est de déterminer les points d’intérêt de l’enfant.
Si votre fils adore les animaux et aimerait devenir vétérinaire, la lecture du magazine Wapiti est une bonne ressource. Si votre fille adore les mathématiques, lire le magazine Cosinus pourrait l’intéresser. Si votre neveu adore rire, lui offrir un livre du Roman du Renart pourra enchanter ses soirées. Si votre nièce est émerveillée par les univers fantastiques et imaginaires, mes livres d’histoires Les contes de Madame Fleurieux pourront la ravir.
En français, la lecture et l’écriture sont totalement imbriqués.
Il faut donc trouver le livre ou le magazine qui permettra de joindre l’utile à l’agréable.
Ne pas oublier la grammaire
pour bien distinguer les mots en comprenant leur nature et leur fonctionLa difficulté de la grammaire, outre ses subtilités, réside dans un jargon. Ce dernier crée une barrière qui empêche une bonne compréhension du mot et donc de sa place dans la phrase.
Pour déjouer cette difficulté, à mon sens, il faut revenir à des éléments pratiques.
Par exemple :
« Tu vois, mon fils, dans ta classe il y a des garçons et des filles. Toi, tu es un garçon, c’est ta nature. Mais dans la journée, tu peux avoir plusieurs fonctions : élève quand tu es dans ta classe de CM2, footballeur à ton club de sport, dessinateur quand tu fais un beau dessin avec ta sœur ou encore cuisinier quand tu prépares un bon gâteau. Cela dépend de ton rôle.
Pour les mots, c’est la même chose. Il y a les noms, les verbes, les adjectifs. C’est leur nature. Mais, dans un texte, leur fonction peut être : le sujet, un complément d’objet direct, un complément circonstanciel de lieu. Cela dépend de leur rôle dans la phrase. »
En revenant à des éléments simples et clairs, qui « parlent » aux enfants, il est possible de créer des repères qui sont indispensables pour améliorer la qualité du texte écrit et réduire le risque de fautes.