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Comment stimuler un enfant dyslexique ?

Introduction à la dyslexie

Dans le processus d’apprentissage, les enfants dyslexiques sont confrontés à de nombreuses difficultés. En effet, les enfants « dys » doivent faire beaucoup d’effort pour suivre les cours de l’enseignant et faire les devoirs à la maison.

Pour eux, en raison de la dyslexie et du fonctionnement particulier du cerveau, la fatigue est très présente.

La lassitude aussi.

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 La dyslexie provoque des troubles qui affectent l’acquisition des apprentissages, notamment, le langage oral, mais aussi écrit avec la lecture et l’écriture.

Cependant, malgré ces problèmes, les parents et les enfants concernés doivent garder à l’esprit qu’il est possible de compenser ces difficultés.

Ce n’est pas simple. Il faut du temps, de la patience et de bons outils. Je vais vous en proposer quelques-uns dans les lignes qui suivent.

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Pourquoi je m’intéresse à la dyslexie ?

 

Un de mes fils a été diagnostiqué comme enfant dyslexique à l’âge de 7 ans.

Ce qui est fou dans notre histoire, c’est qu’il y avait des signes assez clairs de cette dyslexie assez tôt dans son développement. Le décalage entre les attendus en classe et ses résultats étaient manifestes. Ainsi, depuis l’école maternelle, j’ai couru chez les orthophonistes, les ergothérapeutes, les pédiatres, les pédopsychiatres… et personne ne m’a jamais parlé d’une possible « dyslexie ».

Ce n’est pas faute d’avoir frappé à de nombreuses portes.

Mais parfois dans la vie, on a de la chance.

Les spécialistes de la dyslexie

Ainsi, dans une discussion informelle avec une lointaine connaissance à laquelle je relatais notre parcours et l’impasse dans laquelle nous nous trouvions face à l’école et aux retards accumulés, j’entends parler des Centres de Référence des Troubles de l’Apprentissage.

Je prends donc rendez-vous avec un de ces médecins. Et, enfin, nous sommes sortis de l’impasse grâce à un diagnostic précis. C’est la base pour une prise en charge ciblée et efficace.

Enfin, en nous appuyant sur ce diagnostic et en ciblant les activités pour combler les lacunes, les progrès ont été visibles. C’est long. Malheureusement, il n’y a pas de baguette magique. Mais consulter de véritables spécialistes des troubles que provoque la dyslexie change vraiment le cours des choses.

L’importance du diagnostic pour un meilleur traitement

Les personnes dyslexiques ont un cerveau qui a un fonctionnement particulier. Elles sont intelligentes. Il faut « juste » mettre en œuvre des stratégies d’apprentissage qui permettent de compenser les troubles liés à la dyslexie. D’où l’importance d’avoir un diagnostic précis. Cela d’autant plus, qu’il existe plusieurs sortes de dyslexie.

Il faut donc proposer des activités ciblées pour aider les élèves dyslexiques et enfants en difficulté.

Sans cela, les exercices proposés sont trop larges. Le travail effectué – dans le traitement d’orthophonie – est peu efficace.

En conséquence, tout le monde s’épuise. L’enfant, les parents et parfois – même – les professionnelles qui n’ont plus rien « à proposer ».

C’est vraiment dommage. En effet, grâce à une expertise réelle, il est possible de compenser ce trouble et développer les compétences de l’enfant.

Comment stimuler son enfant pour la lecture ?

L’apprentissage de la lecture chez les enfants dyslexiques est un obstacle important. Dans l’apprentissage scolaire, l’utilisation quasi unique de la méthode mixte (avec des mots outils) est… terriblement préjudiciable… pour tous les enfants mais particulièrement pour les dyslexiques.

À l’école privée et publique, cela fait des dizaines d’années que cela dure. C’est rationnellement incompréhensible.

Pour apprendre à lire à un enfant dyslexique, la méthode syllabique ou la méthode phonologique sont à privilégier. Les orthophonistes les utilisent et ce n’est pas pour rien. Ces stratégies simples d’apprentissage permettent une « rééducation » à la lecture grâce à un déchiffrage intégral des lettres, puis des mots. Autrement dit, c’est tout le contraire des « mots outils ».

Les moyens pour lutter contre la fatigue de l’enfant lors de la lecture

Pour stimuler un enfant dyslexique, il faut – avant tout – essayer de limiter la fatigue.

Voici des astuces assez simples pour y parvenir.

L’utilisation du cache pour limiter le trouble « dys »

Guider le regard pour faciliter la lecture et concentrer l’attention de l’enfant est possible par l’utilisation d’un cache.

C’est une sorte de rectangle large, avec une fenêtre au centre. Cet accessoire va masquer le texte et isoler la ligne à lire. L’enfant peut donc se concentrer plus facilement.

Il est possible de créer des caches en carton soi-même. J’en ai fait plusieurs.

Modifier l’apparence des textes pour faciliter l’accès aux mots

À la maison, il est utile de modifier l’apparence des textes à lire :

  • En utilisant une police d’écriture de type Arial, sans empattement, car le rendu est plus net,
  • En agrandissant la taille des lettres du texte,
  • En élargissant les interlignes,
  • En espaçant les mots entre eux.

Comment détourner la difficulté de lire ?

Si la lecture est une difficulté réelle pour les enfants ayant une dyslexie, il est possible de mettre en place des stratégies de contournement. Cela consiste à « gommer » les aspects pénibles de la lecture en les remplaçant par des éléments attirants pour l’enfant.

Attirer l’attention de l’enfant autour de sujets qu’il aime

Au regard des difficultés que représente la lecture pour un enfant dyslexique, la perspective de lire le moindre texte peut devenir pénible.

Un des moyens de détourner cette résistance est d’orienter les lectures vers des sujets aimés de l’enfant « dys ». Les supports doivent être choisis avec soin.

Par exemple, si l’enfant adore les animaux, lui suggérer la lecture de magazine comme Wapiti peut être intéressant.

Des activités autour des jeux et devinettes

Une autre astuce est de remplacer l’activité de la lecture par un jeu.

C’est possible dans les activités autour des devinettes, comme la série « des énigmes » de l’éditeur BioViva.

Accessoirement, ces devinettes permettent de consolider les connaissances dans des matières scolaires comme l’histoire (avec les chevaliers), les sciences naturelles (avec le corps humain et les animaux), etc. Peu à peu, à son rythme, l’enfant peut augmenter ses capacités et être de plus en plus à l’aise pour lire.

Accompagner la lecture des personnes « dys » pour stimuler l’envie de lire

Une autre astuce pour « dédramatiser » la lecture est de se partager un texte à lire à voix haute.

Par exemple, chacun lit à tour de rôle, un paragraphe.

Cette stratégie permet de ne pas épuiser l’enfant et de passer un bon moment ensemble. Dans ces activités, les parents peuvent lire comme des comédiens en adoptant des tons différents. Cela rend la lecture plus vivante et attractive.

Fluidifier la lecture de l’enfant en augmenter son niveau et la qualité de l’expression écrite

Une autre manière de stimuler un enfant dyslexique consiste à apprendre en s’amusant (autant que faire se peut).

C’est possible, même pour une matière qui est souvent considérée comme austère, comme nous allons le voir.

C’est ce que j’ai fait avec mes livres pour enfants sur le français.

Stimuler la mémoire de l’enfant en lui apprenant les règles orthographiques

Mon premier livre consiste à (re) découvrir les règles orthographiques méconnues. Ces grands principes qui guident la formation des mots du langage écrit ne sont plus enseignés à l’école.

C’est dommage. De nos jours, l’orthographe s’apprend par habitude.

Or, il existe des règles simples dans la formation des mots, par exemple :

  • Les mots qui commencent par les lettres « OR » doublent-ils le « R » ?
  • À l’écrit, quelle est la règle concernant le son « GI » ?
  • Comment se forme le pluriel des mots qui se terminent par « EU » ?

Comme vous le verrez dans mon livre adapté aux enfants « dys » Les secrets de l’orthographe dévoilés, avec des bases claires, il est assez simple d’écrire correctement.

orthographe-Ce2-volumeI

Apprendre à écrire les mots en s’amusant grâce aux mots-illustrés

Une autre manière d’apprendre la richesse de l’orthographe consiste à se servir de la méthode visuosémantique. Cette technique, fondée sur les neurosciences, stimule la mémoire de l’enfant en créant un lien entre les lettres d’un mot, son sens et une illustration.
C’est pour aider mon fils que j’ai développé mes fiches d’orthographe illustrée.

J’ai perfectionné peu à peu ces techniques pour en faire un programme utilisable par tous les parents.

Vous retrouverez ce programme dans mon livre : Mon orthographe illustrée en Ce2, 10 semaines pour ne plus faire de faute en Ce2.

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