Ce sont les vacances de février. Nous sommes en voiture, direction les pistes. Malheureusement, trois mois avant, tous les trains étaient complets. Nous voici donc sur les routes, et surtout dans les bouchons, comme d’autres aspirants vacanciers. Des kilomètres de bouchons.
Dans la voiture, pour occuper les petits, j’utilise toutes mes ruses :
- Jeux des devinettes,
- Chansons,
- Imagiers,
- Pour finalement opter pour un bon vieux dessin-animé.
Dans les trajets, les écrans sont des valeurs sûres.
Après des heures de conduites, nous faisons une escale. Il est temps de boire un café et de se dégourdir les jambes dans l’air frais. Avant de remonter en voiture, Emmanuel fait une mini-course avec les enfants. Un aller, un retour. Les petits essaient de dépasser leur père en riant. Les moments de détente comme ceux-ci sont souvent empreints de beauté.
Je quitte un instant la scène des yeux pour me tourner vers la voiture. Et là, je vois une femme, sourire débile aux lèvres, portable à la main qui filme la scène avec un air béat.
Le temps que je comprenne et que je l’interpelle pour lui demander de stopper ça immédiatement, elle repart en voiture.
Quelle imbécile. De quel droit se permet-elle de filmer ma famille ? Pour en faire quoi ? Le monde virtuel prend la place de la réalité. La réalité se met au service du virtuel pour les crétins et leur portable.
Et c’est consternant.
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