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Comment aider les élèves en difficulté en orthographe ?

Des moyens simples et efficaces pour aider vos élèves en orthographe

Apprendre les bases de l’orthographe est particulièrement important à l’école primaire. Dans le secondaire, le socle de connaissances de l’enfant doit être solide pour pouvoir produire des écrits de plus en plus nombreux.

Or, un certain nombre d’élèves présentent des difficultés réelles pour assimiler les particularités des mots et de leurs lettres. Ces difficultés peuvent apparaître dès la classe du cours préparatoire (CP) lors de l’apprentissage de la lecture. C’est un fait, l’écriture de la langue française et de ses sons est – parfois – particulièrement complexe.

Devant ce constat, tout n’est pas perdu. Il suffit de se souvenir de la belle écriture de nos aïeux formés à l’école de la troisième République et de leur orthographe impeccable. En effet, en reprenant des stratégies d’apprentissage qui ont fait leurs preuves, avec une méthode innovante, les progrès nets chez les enfants.

Voici mes conseils pour savoir comment y parvenir avec vos élèves en difficulté et cela même avec des enfants dyslexiques ou présentant une dysorthographie.

Comment s’adapter aux difficultés des élèves en orthographe ?

La préparation d’une dictée nécessite l’apprentissage d’une série de mots qui correspond aux attendus d’un niveau pour une classe.

Quand l’écriture d’un même mot répétée dix, vingt ou trente fois ne fonctionne pas, et que les fautes perdurent, il faut éviter de laisser l’enfant dans cette impasse.

Une des stratégies pour contourner cet obstacle est de solliciter autrement la mémoire de l’enfant.

C’est tout l’intérêt des méthodes visuo-sémantiques (ou visuo-orthographiques) développées par les neuro-sciences.

Cette nouvelle façon d’apprendre va permettre de lier les différentes dimensions d’un mot : son sens, ses lettres et la manière de l’écrire avec une illustration adaptée qui va marquer la mémoire.

Ces techniques évitent les problèmes de confusion ou d’homonymie tout en facilitant une lecture plus fluide et en constituant un stock de mots mémorisés.

C’est en me fondant sur cette nouvelle manière d’inculquer les connaissances que j’ai conçu mes livres pour les élèves.

Pourquoi et comment j’ai conçu mes livres pour améliorer l’orthographe ?

J’ai deux fils. Le premier apprend aisément les subtilités du français. Pour le second, c’est plus compliqué. Dès les premières activités autour de l’écriture à l’école, les erreurs étaient nombreuses, souvent déconcertantes. Malgré les répétitions et les cours de soutien, l’écriture du moindre petit texte demeurait très difficile.

En en discutant avec un médecin spécialiste des troubles des apprentissages, cette situation pénible est un classique pour les parents. La bonne nouvelle, c’est que des solutions existent – même pour les « dys », notamment en faisant des exercices et des activités autour des mots-illustrés.

Mes livres pour les enfants, des ressources pour apprendre à écrire les mots correctement

En effet, grâce aux mots-illustrés que je faisais en suivant les listes de vocabulaire données par l’enseignant de mon fils, les progrès étaient réels. Attention, rien de magique, il faut travailler. Cela étant, écrire correctement les mots devenait possible et concret. À mesure de ses progrès, sa confiance en lui augmentait.

Peu à peu, j’ai donc perfectionné mes fiches de mot-illustré pour l’adapter à un public plus large. Pour faciliter le travail à l’école et pour les parents, j’ai organisé un programme sur dix semaines, par classe de primaire. Chaque semaine, il y a dix mots à apprendre soit deux par jour. Le week-end est consacré aux révisions avec des phrases à écrire et des règles de français à acquérir.

Ma méthode pour progresser : Un exemple de fiche de mot-illustré

Pour expliquer cette méthode, rien de plus clair qu’un exemple concret.

Ainsi, le mot « tête » fait partie du langage courant. Les enfants doivent savoir l’écrire en cycle 2, donc en classe de CP, CE1 ou CE2.

Or, l’accent circonflexe est une particularité, source d’erreurs fréquentes pour les enfants, notamment en dictée.

Les questions suivantes permettent d’activer les mécanismes de mémorisation :

Comme vous pouvez l’observer, la lettre difficile est en rouge. Cela permet d’attirer l’attention et de faciliter les apprentissages spécifiques des lettres.

Le mot est écrit avec une police en cursive et une en Arial pour permettre une lecture aisée.

En bas, la phrase est destinée à tisser des liens entre le mot « tête » en le replaçant dans un contexte pour identifier son sens, et l’associer à d’autres mots similaires. Ce petit texte peut également servir d’exercice d’entraînement lors d’une dictée.

Les questions suivantes permettent d’activer les mécanismes de mémorisation :

Pour réviser ce mot, des phrases sont proposées en dictée à la fin de la semaine.

Dans cette phrase, les mots en gras sont appris durant les jours précédents.

Vous retrouverez cette fiche dans mon livre Mon orthographe illustrée – Ce2 – 10 semaines pour ne plus faire de faute en Ce2.

Identifier les familles de mots grâce au mot racine

Une fois qu’un mot est acquis, il est intéressant de travailler les familles de mots avec le radical.

En effet, rappeler à l’élève la racine d’un mot permet également d’améliorer son niveau à l’écrit en élargissant ses compétences.

Par exemple, le mot tête et son accent circonflexe, permet d’éviter les fautes et d’orthographier correctement toute une famille de mots qui ont le même radical comme : entêter, entêtement, étêter, etc.

 

Intégrer à sa méthode les grands principes de l’orthographe

En parallèle de ce travail autour de mots et des lettres, pour progresser, il faut apprendre les règles d’orthographe. Moins connues que celles liées à la grammaire, elles permettent de créer des repères clairs dans la mémoire des élèves.

Ces leçons étaient enseignées dans l’école de Jules Ferry. Elles ont été expurgées des programmes et des classes peu à peu, après la Seconde Guerre Mondiale.

Cela est bien dommage car ces grands principes permettent, facilement, d’améliorer le niveau des élèves à l’écrit… à condition de les savoir par cœur.

À titre d’exemple, savez-vous que :

  • tous les mots qui commencent par « CHAR » doublent le « R » sauf un mot ?
  • Tous les mots qui commencent par « AG » n’ont qu’un « G » sauf quatre exceptions ?
  • Tous les mots qui commencent par « AF » doublent le « F » sauf deux exceptions ?

Vous retrouverez ces conventions orthographiques et leurs exceptions dans mon livre Les secrets de l’orthographe dévoilés.

Avec ces méthodes et stratégies d’enseignement, un professeur peut aider ses élèves concrètement à augmenter leur niveau à l’écrit.

Les personnes « dys » (dyslexie, dysorthographie) sont particulièrement réceptives à ces nouveaux outils pédagogiques.

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